DES SOURIS ET DES HOMMES

d’après John Steinbeck

Adaptation : Renata Scant

avec

Gérard Col

Marie-Ange Gontara

Nicolas Pallot

Chants et loops :

Marie-Ange Gontara

Création lumière :

Fred Masson

Scénographie et mise en scène:

Benjamin Ziziemsky


Soutien Spedidam

Gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées).

En Californie, durant la grande crise, Lennie et georges vont de ferme en ferme. Ils louent leur bras en attendant le jour où ils auront leur ferme à eux, avec un petit bout de luzerne pour élever des lapins.


Lennie, malgré sa taille de colosse, n’a pas plus de malice qu’un enfant de six ans. Georges veille sur lui, le protège du monde qui n’est pas tendre aux innocents. Le soir, ils se racontent leur rêve, celui de la maison et des lapins. Mais allez s’avoir pourquoi, les rêves de certains finissent toujours en cauchemar.

Teaser -©  Studio Ici & Maintenant

Photographies : Pascal De Broissia

Le roman de John Steinbeck, écrit en 1937 a déjà fourni maintes adaptations théâtrales, l’auteur lui-même en ayant proposé la première. C’est donc une nouvelle adaptation que propose Rénata Scant. La première scène nous transpose à la fin lorsque Lennie commet l’irréparable, se cache dans les buissons en appelant George à l’aide. La suite, on la découvrira pour ceux qui ne connaissent pas le roman, à la fin de la pièce.


Sur le plateau, une immense passerelle, métaphore du passage de deux mondes, la vie et la mort, la normalité et le handicap mental, l’amitié et la haine… On pourrait continuer, le roman offrant diverses alternatives. Une grande malle qu’on n’ouvrira pas, quelques cageots en bois pour s’asseoir, et un promontoire après la passerelle où l’épouse de Curley se tient tout au long de la pièce, sorte de vigie intemporelle, être de désir, de femme fatale.


Nicolas Pallot interprète le rôle de Lennie, handicapé mental, force brute, alternant une immense gentillesse, le désir enfantin, l’amour des petits lapins, l’envie de vivre avec son copain George dans une ferme à eux où il pourrait aller couper la luzerne. Rôle hautement difficile à tenir, mais réussite totale pour cet acteur d’abord chanteur interprétant Brel, Brassens, puis humoriste, enfin comédien.


Gérard Col, c’est George, homme au grand cœur, tenant le rôle central, à l’énergie dévorante, forçant le trait fort adroitement. Enfin, la soprano Marie-Ange Gontara, la femme fatale, chante, minaude, enjôle les hommes derrière son rêve impossible de devenir actrice.


Très bonne mise en scène, direction d’acteurs fort juste, de la part du directeur artistique de la Compagnie, Benjamin Ziziemsky, qui tente lui aussi de maintenir à flot le spectacle vivant. Belle Compagnie qui se produira avec ce spectacle lors du prochain Festival Off d’Avignon. A recommander ! 



Bernard Thinat - Blog « Mon Tétras Lyre »